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Histoires Web mardi, mai 13
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Laurent Cantet lors du tournage des « Sanguinaires », en 1996.
Laurent Cantet lors du tournage des « Sanguinaires », en 1996.

L’histoire est annoncée d’emblée. Dans le générique d’Enzo, présenté en ouverture de la Quinzaine des cinéastes, le 14 mai, à Cannes, apparaît en lettres noires sur un fond de parchemin blanc, comme un faire-part, la phrase : « Un film de Laurent Cantet, réalisé par Robin Campillo. » Une épitaphe à Laurent Cantet, mort le 25 avril 2024 d’un cancer du pancréas à l’âge de 63 ans, sans terminer son film, autant que la marque de son ami Robin Campillo, qui a pris la relève le lendemain de sa disparition.

« Film de, réalisé par… c’est du jamais-vu, remarque le cinéaste Dominik Moll. Sauf peut-être pour Par-delà les nuages, en 1995, quand Wim Wenders a terminé le film d’Antonioni mourant. Mais c’était crépusculaire. » Dominik Moll, fidèle compagnon de route de Laurent Cantet, n’a pu participer à la fabrication d’Enzo (en salle le 18 juin), trop accaparé par son propre film, Dossier 137, en compétition à Cannes (et qui sortira, lui, le 19 novembre). Au générique des deux films, et ce n’est pas un hasard, figure un autre nom, Gilles Marchand. Réalisateur et scénariste, Marchand a posé sa pierre dans Enzo, une histoire de maçons sous le soleil de La Ciotat, lui qui a grandi à Marseille. Et l’on reconnaît sa patte dans le polar de Dominik Moll, dont l’intrigue a pour contexte la crise liée aux « gilets jaunes ».

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