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La table était recouverte de brouillons griffonnés et de petits carrés noirs et blancs découpés puis recollés quand nous criâmes enfin victoire : nous tenions notre échiquier parfait !
Sur cet échiquier (voir figure, qui répond à l’énigme de la semaine dernière), la répartition des cases nous apparaissait enfin parfaitement régulière. Maintenant que nous avions le plateau, il ne nous restait plus qu’à inventer le jeu. Après quelques essais, nous parvînmes à la règle suivante.
Le jeu se joue à deux. L’un des joueurs a les pions noirs et l’autre les blancs, et, chacun leur tour, déplacent l’un de leurs pions. Le déplacement d’un pion se fait en suivant un chemin qui, partant de la case où il se trouve, est soit composé de cases toutes de la même couleur, soit de cases noires et blanches alternées. Un chemin ne peut suivre que des cases se touchant par un côté, sans mouvements en diagonale. Du moment qu’il suit un tel chemin, un pion peut être déplacé d’autant de cases que souhaité.
La figure A montre certains coups possibles. Les pions ne peuvent pas sauter les uns par-dessus les autres, mais si l’un d’eux termine son chemin sur une case occupée par un pion adverse, il capture ce dernier : la figure montre que le pion sur la case A4 peut capturer le pion D2 (et vice versa) et que le pion C6 peut prendre le pion F3 (et vice versa).
Le premier joueur qui parvient à capturer tous les pions de son adversaire remporte la partie.
A la fin d’une de nos parties, nous nous retrouvâmes dans la position illustrée par la figure B. C’était alors au tour des noirs de jouer.
Sauriez-vous découvrir de quelle façon ils s’y sont pris pour capturer à coup sûr le dernier pion blanc ?
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