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Un juge américain a rétabli, mercredi 12 février, le plan du gouvernement de Donald Trump incitant les fonctionnaires fédéraux à démissionner, qu’il avait lui-même suspendu temporairement la semaine dernière.

Le président américain avait proposé aux plus de deux millions de fonctionnaires de poser leur démission avant le 6 février, en conservant notamment leur salaire jusqu’à la fin septembre, sous peine de risquer d’être limogés plus tard. Le projet a été critiqué, et est décrit comme visant à tailler dans les dépenses publiques.

Un juge du Massachusetts avait suspendu ce plan juste avant la date limite. Mercredi, ce même magistrat a levé sa suspension temporaire et débouté les syndicats de fonctionnaires qui avaient déposé un recours en justice, estimant qu’ils n’avaient pas qualité à agir. Le juge a ainsi conclu que l’« ordonnance de restriction temporaire précédemment décidée était dissoute ».

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« La décision d’aujourd’hui marque un recul dans le combat pour la dignité et la justice pour les fonctionnaires », a regretté dans un communiqué l’AFGE (American Federation of Government Employees), le principal syndicat de fonctionnaires fédéraux, affirmant que le « combat » n’était pas terminé. « Nous continuons à soutenir qu’il est illégal de forcer les citoyens américains qui ont dédié leur carrière au service public de prendre une décision, en quelques jours seulement, sans information adéquate », a tonné le président de l’AFGE, Everett Kelley.

65 000 fonctionnaires fédéraux auraient accepté de partir

A l’inverse, la Maison Blanche s’est félicitée de ce qu’elle a qualifié de « première d’une longue série de victoires judiciaires pour le président ». Cette décision en faveur de Donald Trump intervient au moment où l’exécutif accuse « d’abus de pouvoir » les juges bloquant des mesures décrétées par le président américain, un nouveau coup de semonce du gouvernement contre l’autorité judiciaire.

« Cela montre que la guerre juridique ne l’emportera pas sur la volonté de soiante-dix-sept millions d’Américains qui ont soutenu Donald Trump et son programme », s’est réjouie la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, dans un communiqué cité sur X par un de ses adjoints, Harrison Fields.

L’administration Trump avait donné un délai très bref aux fonctionnaires pour faire leur choix : signer ou non la proposition de « démission différée » au 30 septembre, avec la promesse de garder d’ici là leur salaire et l’ensemble de leurs avantages sociaux, formulée à la surprise générale. Il s’agit ainsi d’une action de plus déclenchée par le président républicain dans son offensive d’ampleur pour resserrer sévèrement l’administration fédérale et tailler dans les dépenses publiques. Quelque 65 000 fonctionnaires fédéraux auraient accepté cette proposition, selon les autorités américaines, citées par les médias.

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Le Monde avec AFP

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