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Fernando D., suspecté d’être l’un des principaux membres du commando qui a permis l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, a été placé en détention provisoire lundi 10 mars, ont annoncé ses avocats à l’Agence France-Presse (AFP). Leur client, surnommé « Abe », transféré d’Espagne et mis en examen à Paris, jeudi, avait demandé un débat différé devant la juge des libertés et de la détention (JLD).

Lundi, le suspect est arrivé escorté d’agents du GIGN devant la JLD, a constaté l’AFP. C’est avec une voix à peine audible que l’homme a décliné son identité, sa date et son lieu de naissance, les poignets toujours menottés. La juge a ensuite ordonné le huis clos.

Fernando D., 32 ans, avait été interpellé fin février dans une luxueuse villa dotée d’un important dispositif de sécurité à Mijas, dans la province de Malaga (sud de l’Espagne). Selon la police espagnole, lors de la perquisition, les enquêteurs avaient retrouvé deux armes à feu chargées, des plaques d’immatriculation françaises « doublées » ou encore un véhicule de luxe volé en France.

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« Démarche » et « corpulence »

Remis à la France, il est soupçonné d’avoir fait partie du commando qui a attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, un fourgon pénitentiaire où était détenu le narcotrafiquant Mohamed Amra, tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres au péage d’Incarville (Eure), le 14 mai 2024.

Les enquêteurs n’ont, à ce stade, « aucun ADN, aucune empreinte papillaire, aucun bornage téléphonique qui lui appartiendrait, aucune reconnaissance par un quelconque témoin qui permettrait de démontrer qu’il était présent », a affirmé l’un de ses avocats, Saïd Harir.

Les enquêteurs se fondent, « de ce qu’on a compris », sur le « visionnage d’une vidéosurveillance » dans laquelle ils assurent avoir détecté une « démarche » et une « corpulence », relève Me Harir. Mais « on a bien vu » devant la JLD « qu’il n’a aucune démarche particulière, ni gabarit particulier qui permettrait une reconnaissance », a insisté Me Harir.

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Le Monde avec AFP

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