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Quatre-vingt-douze victimes potentielles de viols, parfois durant plusieurs années, 25 d’agressions sexuelles, 74 femmes parties civiles, un médecin accusé et beaucoup de questions. La cour criminelle du Val-d’Oise se prépare à juger – sans doute pas avant le premier semestre 2026 – une affaire d’une ampleur exceptionnelle par le nombre de faits allégués et de plaignantes impliquées, ainsi que par la période pénale retenue, qui s’étend de 2003 à 2015. Un seul gynécologue est en revanche visé, qui exerçait à Domont : le docteur Phuoc-Vinh Tran, âgé de 74 ans et aujourd’hui à la retraite. Comme plusieurs médias l’ont indiqué, dont Les Jours, une juge d’instruction du tribunal de Pontoise a ordonné, le 3 mars, son renvoi en procès, près de douze ans après le début d’une enquête qui aura avancé, depuis 2013, à pas de tortue.

Selon l’ordonnance de mise en accusation, consultée par Le Monde, 130 plaintes ont été enregistrées contre le praticien, dans lesquelles des patientes « ont dénoncé des faits de viol et d’agression sexuelle (…) en des termes similaires et circonstanciés ». Ils auraient eu lieu lors de rendez-vous professionnels au cabinet du gynécologue, sous le couvert d’examens médicaux. D’après cette masse de témoignages, le docteur Tran profitait des touchers vaginaux réalisés sur ces femmes pour exercer « des mouvements de va-et-vient » durant parfois de longues minutes, faisant tourner ses doigts à l’intérieur et cherchant à déclencher des orgasmes.

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