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Un conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP) a été convoqué en urgence mercredi 12 février pour évoquer la question des droits TV, ont rapporté L’Equipe et l’Agence France-Presse (AFP). La réunion se tiendra alors que le principal diffuseur de la Ligue 1, la plateforme DAZN, menace de ne pas payer une partie des sommes dues.

Dans un mail envoyé aux membres du conseil, le président de la LFP, Vincent Labrune, évoque une « situation malheureusement urgente » et convoque cette réunion pour traiter la question des droits TV avec les clubs, a précisé une source proche du dossier contactée par l’AFP, confirmant une information de L’Equipe.

DAZN doit verser dans les prochains jours la quatrième échéance prévue dans le contrat qu’elle a conclue cet été avec le football français. Mais la plateforme menace de ne pas le faire, invoquant des conditions d’exploitation difficiles en partie liées au piratage.

Une étude réalisée l’automne dernier par l’institut Ipsos et relayée par le directeur général de LFP Media, Benjamin Morel, lors d’une conférence organisée par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, a illustré l’ampleur du phénomène en révélant que 55 % des spectateurs ayant regardé le match OM-PSG fin octobre, un des temps forts de la saison, avaient eu recours à des sources illégales.

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Une baisse de la valeur de la diffusion de la Ligue 1

Après avoir promis d’obtenir un milliard d’euros par saison, et vu son appel d’offres échouer, la Ligue a dû ravaler ses ambitions et vendre les matches de L1 pour un total annuel d’environ 500 millions d’euros à DAZN (qui diffuse huit des neuf matches par journée) et beIN Sports (diffuseur du neuvième).

Cette baisse est significative par rapport aux 624 millions du contrat précédent, doublée d’une grogne des amateurs du foot, écœurés par le prix de 30 euros mensuels qu’avait proposé la plateforme britannique de streaming sportif, avant de revoir à la baisse sa politique tarifaire.

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Grave crise financière pour les clubs

Le recul significatif des revenus générés par les diffuseurs a plongé les clubs français dans une grave crise financière, la Direction nationale du contrôle de gestion, le gendarme financier de la LFP, envisageant une perte d’exploitation de 1,2 milliard d’euros.

Conséquence de la crise, les clubs français se sont engagés dans des ventes massives lors de la fenêtre hivernale des transferts internationaux.

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D’après un rapport publié vendredi par la FIFA, les indemnités de transfert en janvier ont rapporté aux clubs français quelques 371 millions de dollars (357 millions d’euros), loin devant tous les autres championnats (les Allemands, en deuxième position sur ce classement, ont vendu pour 226,2 millions de dollars).

« L’intérêt de tous, c’est de soutenir DAZN pour que ce soit un succès », avait déclaré le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, dans un entretien accordé fin janvier à l’AFP. « Je pense que cette saison est un peu délicate compte tenu des conditions de lancement, des ajustements de tarification, d’une forme de dénigrement dont ils ont été un peu victimes à leur lancement », ajoutait le président de la FFF.

Quelques jours plus tôt, la nouvelle ministre des sports, Marie Barsacq, avait tiré la sonnette d’alarme dans les colonnes du quotidien Ouest-France : la situation financière de la Ligue 1 est « grave » et il va « falloir agir vite », avait dit celle qui a longtemps travaillé à la FFF. « Les chiffres nous amènent à être inquiets. On a besoin d’un football en forme », ajoutait-elle.

Le Monde avec AFP

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