Un apéro avec Vincent Dedienne : « Cette fois, je vais aborder le sida et la mort. Le public me suivra-t-il jusque-là ? »

Vincent Dedienne peut tout se permettre. Jouer un Fadinard irrésistible dans Un chapeau de paille d’Italie sous la direction d’Alain Françon ; endosser, pour une soirée unique, le rôle d’animateur férocement drôle du jeu télévisé culte « Le Maillon faible » ; être seul en scène dans Un soir de gala, réjouissant one-man-show aux multiples personnages ; incarner le fils de Catherine Deneuve au cinéma dans Terrible jungle (2020) ; interpréter avec aisance le présentateur de la série La Flamme parodiant les émissions de télé-réalité… En une dizaine d’années, l’ex-chroniqueur de France Inter, Canal+ et TMC, trop vite catégorisé humoriste, a, sans fausse note, multiplié les registres. Et le public l’a suivi.

Bien davantage qu’un touche-à-tout chanceux, cet artiste aux trois Molières (de l’humour en 2017 et 2022, et du meilleur comédien en 2024) est surtout un amateur des grands écarts, du décloisonnement des disciplines et de l’écriture « chiadée », comme il dit. Son appétence pour l’éclectisme n’est pas feinte, lui qui a autant d’admiration pour Muriel Robin que pour Anne Alvaro, lui qui, jeune provincial débarquant à Paris, aimait découvrir des spectacles aussi bien au café-théâtre Le Point-virgule qu’au Théâtre national de la Colline.

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