Tellement impeccable que l’on doute une seconde qu’elle soit venue à vélo pour l’apéro à l’Hôtel Amour, à Paris. « Je n’habite pas très loin », dit-elle en se délestant de toutes les couches – veste et doudoune sans manches – qui la protègent. Un conditionnement vestimentaire de danseuse et d’athlète de haut niveau qui maintient ses muscles à bonne température en jonglant avec les épaisseurs. « Je me colle aussi des patchs japonais pour me tenir au chaud », précise-t-elle.
Et voilà Dorothée Gilbert, étoile de l’Opéra national de Paris depuis dix-huit années, en chemisier mousseux dont les pois blancs sur fond noir flottent sur son pantalon sombre. Nette et lumineuse, rouge à lèvres carmin mordant sur l’orange vif d’un spritz sans alcool – elle a « des règles de vie très strictes » –, elle se faufile dans le jardin du bar où elle s’installe.
Entre la sortie du livre pour enfants Croire en son étoile (Auzou) et un voyage express à Hongkong pour un gala avec l’étoile Mathieu Ganio, Dorothée Gilbert nous raconte, dans ce lieu de transit, la rencontre qui a changé sa vie.
« C’est ici qu’avec mon mari [le photographe James Bort], on a eu notre premier rancard, en 2012, précise-t-elle avec un zeste d’accent toulousain. Il m’avait photographié pour une publicité de parfum. Je l’avais remarqué, mais je venais juste de me séparer de mon premier époux. James était très discret. Il m’avait plu. » Le soir même, elle en parle à une copine qui lui suggère de prendre un verre pour discuter des prises de vues. « Je n’avais rien à perdre, poursuit-elle. Je lui ai écrit un texto et il m’a donné rendez-vous ici. On a parlé de tout sauf du shooting ! » Elle remercie chaque jour son amie de lui avoir soufflé cette idée.
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