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Histoires Web dimanche, mai 18
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Anne Depetrini s’est longtemps sentie à côté. De l’image qu’elle renvoie, de ses ambitions, du monde réel. « Toujours dans le regret d’avant, ou la crainte d’après », dit la narratrice dans son premier roman, Tous les moments (Flammarion, 216 pages, 20 euros). A côté de ses pompes, pour résumer. Ce soir-là, à La Perle, son QG du 3e arrondissement de Paris, la comédienne-écrivaine-réalisatrice porte justement des santiags qui jurent élégamment avec sa robe imprimée (la Depetrini est souvent fleurie). L’ancienne Miss Météo surdiplômée ne compte pas en euros ou en KF, mais en étalon-bottes (en gros 2 500 euros, c’est quinze paires). Elle aime bien dire ça pour paraître plus inconséquente qu’elle ne l’est. Te la raconte pas trop.

Comme quand elle était préado, poussée d’un coup, trop grande, trop spectaculaire, trop de cheveux (bouclés en plus) et des fesses qu’on planque sous le pull noué à la taille, et, du coup, on ne voit que ça. Anne Depetrini a longtemps eu peur de déborder. D’où cette phobie du vomi (elle n’est pas de celles à tenir les cheveux d’une copine penchée sur la cuvette). Elle a même une appli qui liste les scènes à risque dans les films : « Ça dit beaucoup sur mes angoisses, cette peur qu’elles se déversent », dit-elle avant d’aider un jeune homme qui cherche désespérément ses gouttes pour les yeux sous la table d’à côté.

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