Un animal de soutien émotionnel a-t-il sa place dans un avion ?

Il a ému des millions d’internautes. Un bébé kangourou, attendant sagement avec sa carte d’embarquement dans la patte, ouvre des grands yeux noirs pendant que sa maîtresse a une discussion animée avec une membre du personnel aérien, qui lui refuse l’embarquement. La vidéo a été vue des millions de fois et a déclenché une vague de sympathie envers l’animal injustement privé de vol. Sauf que ni l’un ni l’autre n’existent : la vidéo a été générée par une intelligence artificielle. Même si l’illusion de réalité est bluffante, certains détails ne trompent pas : ainsi, une bague apparaît puis disparaît de la main de la propriétaire. De même, le logo de la compagnie aérienne n’existe pas, et la discussion entre les deux femmes ne relève d’aucune langue connue.

Si la perspicacité de certains internautes a permis de « débunker » ce kangourou virtuel, il a lancé un véritable débat. D’abord, celui des dangers de l’intelligence artificielle, en montrant l’alarmante facilité avec laquelle celle-ci peut nous faire prendre un faux kangourou pour un vrai. Mais il a aussi mis en avant la question des animaux de soutien émotionnel et de leur présence dans les transports. Il s’agit d’animaux permettant d’apporter du réconfort aux personnes souffrant de troubles de santé mentale, de phobies ou de dépression. Pour avoir un caractère officiel, leur dimension thérapeutique doit être certifiée par un professionnel de santé, médecin ou psychologue.

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