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Histoires Web mercredi, janvier 22
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Mardi 14 janvier au matin, Gérald Darmanin a rendez-vous dans les vieilles écuries de la Reine à Versailles pour l’audience solennelle de rentrée de la cour d’appel. Le nouveau garde des sceaux a fait spécialement le déplacement pour se présenter aux magistrats de la troisième plus importante cour d’appel de France. L’accueil est chaleureux jusqu’à ce que le procureur général, Marc Cimamonti, se lance dans un réquisitoire sans appel contre le déploiement de la réforme de la police judiciaire (PJ), un an presque jour pour jour après son lancement, le 1ᵉʳ janvier 2024. L’occasion était trop belle : le procureur avait, face à lui, non seulement son nouveau ministre, mais surtout l’ex-ministre de l’intérieur, artisan en chef de la réforme et son premier défenseur.

« Ce premier bilan n’est pas favorable (…). Les rapports que j’ai reçus de responsables de la police nationale du Loiret parlent de “crise de la filière judiciaire”, voire d’état catastrophique de certains services lié à des pertes significatives d’effectifs sur fond d’une non-attractivité généralisée », a déclaré le représentant du ministère public. Une situation tellement alarmante qu’elle « interroge la capacité à faire face aux atteintes aux biens et même aux atteintes aux personnes dans un contexte de recrudescence des faits les plus graves, homicides et tentatives d’homicide », poursuit M. Cimamonti, opposant historique à cette réorganisation.

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