Les discussions qui se sont tenues à Londres entre les officiels représentant les deux plus importantes économies de la planète, lundi 9 et mardi 10 juin, se sont achevées sur des déclarations positives. Mais, une fois chacun reparti vers sa capitale, les détails sur le fond de l’accord restent maigres. Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, celui au commerce, Howard Lutnick, et le responsable des questions commerciales à la Maison Blanche, Jamieson Greer, ont retrouvé à Lancaster House le vice-premier ministre chinois, He Lifeng, le ministre au commerce, Wang Wentao, et l’un des plus hauts négociateurs commerciaux, Li Chenggang, alors que la relation entre la Chine et les Etats-Unis menaçait de dérailler à nouveau.
Les deux pays avaient renoncé, lors d’une première négociation à Genève (Suisse), les 10 et 11 mai, à l’escalade des droits de douane dans laquelle ils s’étaient engagés durant un mois. Mais l’accord prenait déjà l’eau sur des mesures non douanières. La Chine a notamment mis en place un nouveau système de licences pour l’exportation de terres rares et des aimants fabriqués avec, qui s’est traduite par une suspension des livraisons de ces métaux stratégiques. Fin mai, une usine de 4 × 4 de Ford près de Chicago avait dû suspendre la production du fait de cette pénurie orchestrée par Pékin.
Il vous reste 57.66% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.