Six hommes, appartenant à la mouvance d’ultradroite, ont été mis en examen, mercredi 20 février, pour l’agression d’un homme à l’arme blanche devant les locaux d’une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie, à Paris, dimanche 16 février, a fait savoir le parquet de Paris, jeudi.
Ils ont été mis en examen pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations et pour violences volontaires suivies d’une incapacité totale de travail inférieure à huit jours aggravées par trois circonstances (en réunion, usage d’une arme et préméditation), selon le parquet, sollicité par l’Agence France-Presse (AFP).
Le juge des libertés et de la détention a placé l’un d’eux en détention provisoire, les cinq autres sous contrôle judiciaire, assorti notamment d’une interdiction de détenir une arme, d’entrer en contact entre eux et avec la victime ainsi qu’une interdiction de quitter le territoire français. Le parquet avait demandé le placement en détention provisoire des six mis en cause.
Selon une source proche du dossier, les suspects sont nés entre 2001 et 2007. Ils sont « tous issus de la mouvance d’extrême droite radicale », selon la Préfecture de police. Les six suspects avaient été interpellés peu après l’agression d’un homme né en 1994, dimanche vers 17 h 30, dans le 10e arrondissement de la capitale.
Sept cents personnes pour un rassemblement contre l’extrême droite
Selon la Préfecture de police de Paris, « une vingtaine » de personnes « encagoulées et munies de tessons de bouteille ont pénétré dans la cour d’un immeuble où se situe une association culturelle de travailleurs immigrés de Turquie et ont agressé une personne avant de prendre la fuite ».
Le parquet avait, lui, évoqué « une trentaine d’individus » ayant « forcé » la porte de l’immeuble abritant l’association.
Présentant plusieurs plaies, la victime a été hospitalisée quelques heures.
Lundi soir, environ 700 personnes, selon la Préfecture de police, ont participé devant la gare de l’Est à un rassemblement contre l’extrême droite, à l’appel de diverses organisations, dont la Confédération générale du travail (CGT).
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« Hier, des fascistes ont violemment attaqué à l’arme blanche une projection de cinéma organisée par un collectif turc à Paris », a posté, lundi, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, sur son compte X, ajoutant qu’un militant cégétiste avait été blessé. « Cette attaque, d’une violence inouïe, doit être fermement condamnée et les auteurs jugés. J’apporte tout mon soutien à l’ensemble des camarades attaqués. Ne l’oublions pas : le fascisme tue. Résistance », a-t-elle ajouté.