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En Suède, tous les médias avaient le regard braqué sur Ankara, mercredi 30 avril. Arrêté le 27 mars à son arrivée à Istanbul, le journaliste suédois Joakim Medin y était jugé pour insulte au président turc, Recept Tayyip Erdogan. Au terme d’un procès expéditif, au cours duquel il a comparu en visioconférence, le verdict est tombé dans l’après-midi : le reporter du quotidien de gauche Dagens ETC, qui risquait deux ans d’emprisonnement, a été condamné à onze mois et vingt jours de prison avec sursis. Si sa famille et ses collègues ont fait part de leur soulagement, il est loin d’être tiré d’affaire : Joakim Medin doit encore être jugé, dans une deuxième procédure, pour « appartenance à une organisation terroriste armée » et « diffusion de propagande terroriste ». Un crime pour lequel il encourt jusqu’à neuf ans de prison.

Mercredi, de nombreux journalistes suédois avaient fait le déplacement, pour suivre le procès sur place. Ils étaient accompagnés d’une importante délégation, venue de Stockholm, composée notamment des présidents des deux associations des éditeurs de presse, de la secrétaire générale de l’Union suédoise des journalistes, de la députée verte Ulrika Westerlund et de l’ancien leader du Parti de la gauche Jonas Sjöstedt. Aujourd’hui eurodéputé, il a dénoncé « un procès politique » et assuré qu’il allait œuvrer pour que le parlement européen se mobilise en faveur de la libération de Joakim Medin.

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