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Histoires Web lundi, mai 12
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La Turquie a tourné, lundi 12 mai, une page d’histoire de près d’un demi-siècle. Dans un communiqué rendu public dans la matinée par l’agence de presse Firat, proche du groupe armé, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK selon le sigle kurde), a annoncé sa dissolution et sa volonté de mettre un terme aux combats fratricides commencés en 1984 dans le Sud-Est turc. Le bilan humain précis de cette guerre ne sera sans doute jamais connu : les chiffres varient mais la plupart des spécialistes estiment à plus de 40 000 le nombre de morts, majoritairement des Kurdes, entre 3 000 et 4 000 villages vidés ou rasés, deux à trois millions de déplacés.

Cette décision des dirigeants du PKK intervient à peine deux mois après l’appel lancé par le fondateur et dirigeant historique de l’organisation, Abdullah Öcalan, « Apo » (oncle, en kurde) pour ses partisans, qui avait, du fond de sa cellule de l’île-prison d’Imrali, en mer de Marmara, dans laquelle il est enfermé depuis vingt-six ans, enjoint à son mouvement de déposer les armes. L’ordre du chef kurde, rendu public le 27 février, avait surpris à la fois les experts et l’opinion publique. Il a fait suite à un cycle de médiation lancé à l’automne par un allié du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, l’ultranationaliste Devlet Bahçeli, via le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), troisième formation politique du pays et pilier du mouvement politique kurde.

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