
Au terme d’un procès mené dans un quasi-huis clos – seule une poignée de médias proches du pouvoir a été autorisée à assister aux dernières audiences – la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a rendu son verdict dans l’affaire des réseaux d’envoi de djihadistes tunisiens vers les zones de conflit, vendredi 2 mai. Huit accusés ont été condamnés à des peines allant de 18 à 36 ans de prison, selon une déclaration du premier substitut du procureur de la République du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme à l’agence de presse TAP. Mais l’absence d’éléments matériels probants et la nature des interrogatoires interrogent sur les fondements réels de l’affaire.
Parmi les condamnés figure Ali Larayedh, 69 ans, ancien ministre de l’intérieur puis chef du gouvernement entre 2011 et 2014, et cadre historique du parti islamo-conservateur Ennahda. Il aurait écopé de 34 ans de réclusion criminelle, selon Riadh Jrad, chroniqueur de télévision proche des cercles de pouvoir, qui a rendu public le détail des peines, en l’absence de communication officielle complémentaire.
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