L’addition risque d’être salée pour le consommateur américain. En particulier pour les familiers du poke bowl et du guacamole. L’avocat mexicain, pris en otage dans la bataille commerciale lancée par les Etats-Unis, ne sait pas encore à quelle sauce il va être mangé. Ni à quel prix il sera acheté. Mardi 4 mars, il était frappé d’une taxe de 25 % au passage de la frontière.
Mais, deux jours plus tard, l’hôte de la Maison Blanche faisait volte-face et annonçait un répit d’un mois avant la montée de la barrière douanière. Adepte du « stop and go », il avait déjà menacé de dégainer sa taxe début février, avant de reporter l’attaque. Tout comme en 2019, lors de son premier mandat. Donald Trump tire à blanc sur les avocats mexicains.
L’enjeu est d’importance, quand on sait que l’appétit américain pour ce fruit vert dépend essentiellement des plantations du pays voisin. « La structuration du marché américain est totalement mexicanisée », affirme Eric Imbert, du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Il n’hésite pas à livrer quelques chiffres pour étayer sa thèse. Il estime que les Etats-Unis importent près de la moitié des 2,8 millions de tonnes d’avocats commercialisés dans le monde. Sachant que le Mexique, premier producteur mondial, et de loin, en exporte 1,3 à 1,4 million de tonnes.
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