Donald Trump promettait de mettre fin à la guerre en Ukraine ? Elle fait rage. Le désastre à Gaza ? Il se poursuit, loin des rêves artificiels du magnat de transformer ce territoire palestinien en Riviera. Et voici à présent le président américain, en contradiction avec sa profession de foi pacifiste et son rejet des aventures militaires, au seuil d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient impliquant son pays, en soutien d’Israël. L’opération spectaculaire conduite par l’Etat hébreu contre l’Iran a placé la Maison Blanche dans une position inconfortable, où elle semble subir les événements tout en suggérant qu’elle les initie. Paix introuvable, confrontation inévitable : Donald Trump a pris acte de l’attaque, la trouvant « réussie », sans la saluer ouvertement. Lorsque une centaine de missiles iraniens ont été lancés en réponse, dans la soirée du vendredi 13 juin, les forces armées américaines ont pris leur part dans la défense d’Israël, comme ce fut le cas à deux reprises sous la présidence Biden, en 2024.
Pour Donald Trump, la priorité demeure le sort du personnel civil et militaire américain déployé au Moyen-Orient, une cible potentielle pour l’Iran. Or Israël tente d’associer Washington à son entreprise, en soulignant l’échange d’informations en amont. « Il semble que Trump avait une connaissance préalable des frappes israéliennes, et qu’il a donné un feu entre le vert et l’orange, estime Dan Shapiro, ancien ambassadeur en Israël, aujourd’hui expert au cercle de réflexion Atlantic Council. Il aurait préféré disposer de plus de temps pour la diplomatie, mais il n’allait pas empêcher Israël d’agir au-delà de la fenêtre de soixante jours qu’il avait fixé à Téhéran, avec toutes les preuves montrant la proximité d’un accès à la bombe. »
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