Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, avril 25
Bulletin

L’Europe stupéfaite assiste aux manifestations de nationalisme exacerbé de Donald Trump. Mi-février, lors de son premier voyage sur le Vieux Continent, son vice-président, J. D. Vance, a insulté ces mêmes Européens au nom de sa conception de la liberté. Tout ceci a été universellement commenté. Cette stupeur ne serait-elle pas cependant amnésique ? Ce nationalisme n’est pas neuf, pas plus que ne le sont la volonté d’hégémonisme et l’arrogance qui vont de pair avec lui. Considéré du point de vue de l’histoire de l’art moderne, il a même un air de déjà-vu. Seul le degré de brutalité diffère.

Quand Trump promet « un âge d’or des arts et de la culture » le jour où il met la main sur le Kennedy Center de Washington et quand il publie un décret pour « promouvoir une belle architecture » qui serait « traditionnelle, régionale et classique », il applique la logique du « Make America Great Again » à la création et à la culture. Et il s’inscrit ainsi, sans le savoir peut-être, dans l’histoire du nationalisme artistique américain anti-européen. Elle commence dans l’entre-deux-guerres. Jusqu’alors, aux Etats-Unis, les beaux-arts ont été dominés par l’Europe : parce que les artistes américains viennent se former à Londres et à Paris et parce que les collectionneurs importent massivement autant d’œuvres du Moyen Age et de la Renaissance que d’impressionnisme et de cubisme.

Il vous reste 77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.