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Histoires Web mercredi, février 19
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A Khan Younès, les trois otages israéliens forcés de s’exprimer au micro avant leur libération

Ignorant l’appel du Comité international de la Croix-Rouge à un transfert « digne et privé », le Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP) ont exhibé les trois otages israéliens sur une scène avant de les libérer, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, après quasi cinq cents jours de captivité.

Sacha Trupanov, Israélo-Russe de 29 ans, Sagui Dekel-Chen, Israélo-Américain de 36 ans, et Yaïr Horn, Israélo-Argentin de 46 ans, sont sortis d’un minibus encadré par des combattants armés des Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas, et des Brigades Al-Qods, branche militaire du JIP. Les trois hommes paraissent en meilleure condition physique que les trois otages libérés une semaine plus tôt.

Tenant dans leur main un sachet en plastique et un « certificat » marquant la fin de leur captivité, ils sont exhibés sur un podium par leurs geôliers et contraints de dire quelques mots en hébreu au micro devant une foule de badauds. Leur message, transmis en direct vidéo dans le monde entier, exhorte le gouvernement israélien à aller jusqu’au bout des échanges d’otages israéliens et de détenus palestiniens prévus dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier.

Quelques instants plus tôt, un représentant de la Croix-Rouge a rempli des documents dans le cadre de l’échange, sur une table où un sablier a été placé. A côté, le message « Le temps presse » est écrit en hébreu, en arabe et en anglais. Le tout sous la garde de dizaines de combattants masqués et armés formant un cordon autour du podium.

Sur le podium a été monté un triptyque. Au centre, un montage photo de l’esplanade des Mosquées de Jérusalem vers laquelle convergent des combattants brandissant le drapeau palestinien, mais aussi ceux de plusieurs pays arabes (Arabie saoudite, Algérie, Liban, Jordanie…) et ce slogan, en arabe, hébreu et anglais : « O Jérusalem (…), nous sommes tes soldats. »

A gauche, un poster rendant hommage à Yahya Sinouar, chef du Hamas tué par l’armée de l’Etat hébreu en octobre, et cette inscription en défi au projet du président américain, Donald Trump, de vider Gaza de ses habitants pour transformer le petit territoire en « Côte d’Azur du Moyen-Orient » : « Aucune migration si ce n’est vers Jérusalem. » A droite, une galerie de portraits de chefs militaires du Hamas tués par Israël. Au-dessus de la place, des drapeaux palestiniens suspendus à quelques mètres de hauteur ainsi que des drapeaux verts du Hamas. Des haut-parleurs diffusent des chants glorifiant la lutte armée contre Israël.

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