trois morts en Russie après des frappes de drones

L’armée russe a accéléré sa progression en Ukraine pour le quatrième mois d’affilée, réalisant en juillet ses plus larges avancées depuis novembre, selon l’analyse par l’Agence France-Presse des données fournies par l’Institute for the Study of War (ISW).

En un mois, les forces de Moscou ont pris 713 km² de territoire ukrainien, contre 79 km² récupérés par Kiev, soit une progression nette de 634 km². Ce dernier chiffre dépasse les 588 km² gagnés en juin, 507 km² en mai, 379 km² en avril et 240 km² en mars, après un ralentissement durant l’hiver. Ces avancées incluent les territoires totalement ou partiellement contrôlés par la Russie, ainsi que ceux qu’elle revendique.

En dehors des premiers mois de la guerre en 2022, quand la ligne de front était bien plus mobile qu’actuellement, seul le mois de novembre 2024 (725 km²) avait connu des avancées russes plus vastes que celles du mois écoulé.

Près des trois quarts de la progression russe de juillet se concentrent dans la région de Donetsk (Est), principal théâtre des affrontements entre Russes et Ukrainiens depuis deux ans.

C’est là que se trouve Tchassiv Yar, dont Moscou a revendiqué la prise jeudi – une affirmation aussitôt démentie par Kiev. Voisine de Bakhmout, tombée en mai 2023, cette ville constitue un surplomb stratégique sur Kramatorsk et Sloviansk, qui abritent d’importantes bases logistiques de l’armée ukrainienne.

L’armée russe contrôle au moins partiellement, ou revendique, 78 % de la région de Donestk à fin juillet, contre 62 % un an plus tôt. Quelque 31 % de cette région étaient déjà sous le contrôle de séparatistes prorusses avant le début de l’invasion à grande échelle en février 2022.

Mais l’armée russe a également enregistré en juillet des avancées dans d’autres régions ukrainiennes, avec un gain net d’environ 170 km².

Dans la région de Kharkiv (Nord-Est), les forces de Moscou ont pris près de 120 km², franchissant pour la première fois le seuil de 5 % de territoire contrôlé, ou revendiqué, dans cette zone. La région de Zaporijia (Est) a aussi été visée, avec 42 km² d’avancées.

Les troupes russes ont par ailleurs affirmé avoir progressé dans la région de Dnipropetrovsk (Centre-Est). Elles y ont récemment annoncé la prise de deux villages, expliquant les gains territoriaux à 22 km² depuis le lancement de cette offensive le 8 juin, selon l’analyse par l’AFP, qui comptabilise les territoires revendiqués. Kiev nie la présence russe dans cette zone.

La seule région où l’armée russe a reculé est celle de Soumy (Nord). Moscou y a concédé quelque 11 km² en juillet, après avoir pris plus de 130 km² en juin.