Meilleures Actions
Histoires Web samedi, octobre 26
Bulletin

La ville de Hasbaya, située à environ 50 kilomètres au sud de Beyrouth et habitée par une majorité druze, était restée, jusqu’au 25 octobre, à l’abri de la guerre entre le Hezbollah libanais et Israël. Mais, vendredi, en pleine nuit, une frappe menée par l’armée israélienne a tué trois journalistes qui se trouvaient dans cette localité. Le caméraman Ghassan Najjar et son ingénieur de radiodiffusion Mohammad Reda travaillaient pour la chaîne pro-iranienne Al-Mayadeen. Le vidéojournaliste Wissam Qassem, quant à lui, travaillait pour Al-Manar, la chaîne du Hezbollah.

Selon les autorités libanaises, dix-huit journalistes, représentant huit médias, logeaient dans le bâtiment qui a été bombardé. Au moins sept d’entre eux ont été blessés. Des images du bâtiment effondré et des voitures marquées de la pancarte « Presse » incendiées ont été largement relayées sur les réseaux sociaux. La chaîne Al-Mayadeen pointe du doigt la responsabilité de l’armée israélienne qui, selon la chaîne, a visé une « résidence de journalistes à Hasbaya ».

Après avoir bombardé massivement les bases du Hezbollah dans tout le Liban, l’armée israélienne est entrée dans le sud du Liban à partir du 30 septembre. Le Hezbollah continue, de son côté, à envoyer des missiles vers Israël.

La frappe du 25 octobre à Hasbaya a eu lieu vers 3 heures du matin alors que les victimes dormaient. Le ministre libanais de l’information, Ziad Makary, explique, dans un communiqué, que des journalistes d’agences de presse internationales et libanaises se trouvaient dans la zone touchée par la frappe à Hasbaya, non loin des combats entre Israël et le Hezbollah.

« Crime de guerre »

Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a qualifié cette attaque de « crime de guerre ». « Cette agression délibérée vise certainement à intimider les médias afin de dissimuler les crimes et les destructions commises », a écrit le premier ministre sur X. De son côté, le Comité pour la protection des journalistes s’est dit « profondément indigné par une énième frappe aérienne israélienne meurtrière contre des journalistes ».

Lire l’enquête | Article réservé à nos abonnés Comment Israël cible les journalistes à Gaza : « Le gilet presse nous met désormais en danger »

Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré avoir bombardé une structure affiliée au Hezbollah. « Faisant suite aux informations des services de renseignement, Tsahal a frappé une structure militaire du Hezbollah à Hasbaya, dans le sud du Liban, à partir de laquelle opéraient des terroristes du Hezbollah, peut-on lire dans ce communiqué. La frappe a été menée alors que les terroristes se trouvaient à l’intérieur de la structure. » L’armée israélienne a ensuite annoncé que la frappe à Hasbaya allait être étudiée, tout en faisant valoir qu’elle n’avait jamais ciblé délibérément les journalistes, mais qu’elle considérait les membres d’un « groupe armé organisé » comme la branche militaire du Hamas, ou ceux qui participent aux hostilités, comme « une cible légitime ».

Il vous reste 31.66% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.