L’aventure européenne de Trenitalia franchit une nouvelle étape. Dimanche 15 juin, la division française de la filiale du groupe public italien Ferrovie dello Stato inaugure son activité sur la ligne Paris-Marseille. Alors que l’intégration du secteur ferroviaire en Europe a le vent en poupe, malgré la persistance de certaines barrières, Trenitalia, présent en France depuis 2021, affiche ses ambitions continentales avec des lignes déjà opérées en Espagne, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Grèce. « Nous vivons un grand retour au train, les perspectives sont celle d’un développement avec le soutien de l’Union européenne. Il y a une réelle appétence pour ce moyen de transport parmi les consommateurs », estime en effet Marco Caposciutti, président de Trenitalia France, interrogé par Le Monde.
En 2016, la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil européen se sont mis d’accord sur un quatrième paquet ferroviaire censé faciliter l’intégration du secteur avec des mesures conduisant à une réduction des coûts administratifs et à une ouverture croissante du marché. Dans le contexte plus concurrentiel qui se dessine sur le continent, Trenitalia a mené une stratégie d’expansion favorisée, selon l’expert ferroviaire Andrea Giuricin, économiste des transports à l’université de Milan-Bicocca, par l’ouverture anticipée du marché italien avec l’arrivée du concurrent Italo en 2012. « Le fait d’avoir été confronté à la concurrence tôt à domicile a rendu Trenitalia plus compétitive et a transformé l’entreprise qui a pu ensuite s’étendre en dehors des frontières », explique-t-il.
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