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Brume sur la mer, météo incertaine, zones à risque… Les armateurs de porte-conteneurs se préparent à une année pleine d’incertitudes, suspendus à la crise persistante en mer Rouge, au risque de surcapacités de navires, à la baisse des taux de fret, à la concurrence des « alliances » entre grandes compagnies et à une guerre des droits de douane annoncée par le président américain élu, Donald Trump, qui peut freiner les échanges. Tout cela au moment où le shipping doit poursuivre sa décarbonation, renforcée par la directive « FuelEU » entrée en vigueur le 1er janvier pour les navires de plus de 5 000 tonnes.

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L’art de la prévision est difficile dans le transport maritime, qui assure 90 % du commerce mondial. Après des pertes au quatrième trimestre 2023, notamment pour le français CMA CGM, le danois Maersk ou l’allemand Hapag Lloyd, les armateurs et les analystes prévoyaient une année 2024 « difficile ». Elle s’est finalement révélée rentable, sans dégager les profits historiques de 2021-2022 liés à la sortie de la crise du Covid-19.

Un « cygne noir » est en effet venu déjouer les prévisions : l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 contre Israël, suivie de la guerre à Gaza. Elle a poussé les militants houthis du Yemen à lancer drones et missiles contre des navires marchands croisant en mer Rouge, obligeant les armateurs à éviter le canal de Suez et à passer par le cap de Bonne-Espérance.

La crise au Moyen-Orient est déterminante

Ces trajets Asie-Europe ou Amérique, rallongés de deux à trois semaines, ont nécessité plus de porte-conteneurs pour assurer le même service. S’ils ont généré des surcoûts (équipages, carburant…), ils ont aussi absorbé les surcapacités et entraîné des tensions sur l’offre de bateaux favorables aux armateurs. Aujourd’hui, le taux de fret moyen est encore de 3 986 dollars (3 899 euros) pour un conteneur équivalent vingt pieds (EVP), et de 4 000 à 7 000 dollars sur les lignes les plus fréquentées, selon le cabinet Drewry. Au départ de Shanghaï pour l’Europe ou New York, la hausse a été de 30 % à 60 % en 2024, plus soutenue sur Shanghaï-Los Angeles (+ 67 %) ou Rotterdam-New York (+ 81 %).

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