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Montrer les efforts de l’Etat et, peut-être, inciter les Français, sans avoir à prendre de décisions contraignantes. Jeudi 28 mars, au Museum national d’histoire naturelle à Paris, Gabriel Attal a participé à son premier rendez-vous consacré à la transition écologique. Devant environ 400 invités, dont les paléoclimatologues Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel, entouré de plusieurs de ses ministres, notamment Stanislas Guerini (transformation et fonction publiques), Sylvie Retailleau (enseignement supérieur et recherche) ou Thomas Cazenave (comptes publics), le nouveau chef du gouvernement a introduit plusieurs tables rondes sur la « transformation écologique de l’Etat ». « Le dérèglement climatique est une menace existentiel pour ma génération », a déclaré le premier ministre en évoquant les conséquences comme « l’effondrement de la biodiversité » ou les « perturbations majeures dans l’ordre mondial » : « Nous devons y répondre avec force, constance et détermination. »

Un discours destiné à mettre en lumière une série d’initiatives prises depuis deux ans pour baisser de 22 % d’ici à 2027 les émissions de gaz à effet de serre des 2,5 millions de fonctionnaires et construire des services publics plus « écoresponsables ». « Il n’y a pas de vecteur de transformation du travail plus puissant que l’écologie », affirme Stanislas Guerini, qui mène ce chantier depuis 2022.

Jeudi matin, MM. Attal et Guerini ne devaient pas annoncer de nouvelles mesures mais donner de la cohérence à un plan ambitieux de quinze mesures et cinquante actions déjà synthétisées dans une circulaire le 21 novembre 2023. Parmi ces engagements, de nombreuses idées défendues par les associations de défense du climat et qui se déploient petit à petit dans la fonction publique d’Etat : formation des agents (5 000 cadres déjà formés avec un objectif de 25 000 en 2024), augmentation du télétravail (8 % d’agents par jour en 2024), baisse de 20 % des déplacements professionnels en 2024, diminution de 20 % des trajets en avion en 2024, fin des véhicules thermiques de plus de 1,4 tonne, remplacement de 40 % des chaudières au fioul en 2024, interdiction d’achats de produits en plastique à usage unique, un menu végétarien chaque jour dans les lieux de restauration… « Notre impact peut être très fort, l’Etat est le premier possesseur de bureaux, le plus grand restaurateur du pays », poursuit M. Guerini, qui veut en faire un marqueur fort auprès des fonctionnaires.

« Redresser la barre »

Pour mettre en œuvre cette évolution, le ministère met en avant une promesse de budget, un sujet très sensible alors que le gouvernement est à la recherche d’économies dans tous les secteurs pour tenter de résorber un déficit qui s’est établi à 5,5 % du produit intérieur brut, selon les données de l’Insee publiées mardi 26 mars. Cent millions d’euros sont ainsi prévus pour alimenter un fonds destiné à cette transformation et 550 millions seront consacrés à la rénovation énergétique des bâtiments.

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