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Histoires Web mardi, avril 15
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Une vérité glaçante s’impose alors que les députés ont voté, le 2 avril, un article visant la régulation de l’installation des médecins libéraux : les premiers déserts médicaux sont les hôpitaux publics eux-mêmes, devenus un territoire aussi délaissé qu’hostile.

Le nombre de postes de praticiens hospitaliers vacants a explosé. En 2024, plus d’un sur trois n’était pas pourvu. En 2008, on comptait déjà 20 % de postes vacants, un chiffre global qui cache une réalité encore plus sombre pour certaines spécialités. En 2024, seuls 52 % des postes en psychiatrie étaient occupés par des titulaires, contre près de 75 % dix ans auparavant. L’anesthésie-réanimation et la radiologie subissent une désaffection médicale similaire, alors même que le caractère transversal de leur pratique a des répercussions sur l’ensemble des disciplines hospitalières.

Tout le monde souhaite une répartition équitable des médecins sur le territoire, cette question est au cœur de la loi récemment votée. Mais comment répartir ce qui n’existe plus ? La ressource humaine s’effondre, la pénurie devient la norme, le désespoir guette. Et ce même au sein d’institutions établies comme l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, ou éminemment respectables comme l’Institut mutualiste Montsouris, pour lesquelles l’Etat doit engager sa responsabilité.

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