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François Bayrou n’est pas le seul à jouer gros en cette première semaine de février. Le choix des socialistes d’épargner le premier ministre, qui a eu l’habileté de les courtiser, met à l’épreuve l’avenir du Nouveau Front populaire (NFP). Toute cette partie de l’échiquier politique qui, bon gré mal gré, était jusqu’à présent parvenue à maintenir son unité contre Emmanuel Macron se trouve aujourd’hui directement touchée par les événements dramatiques qui s’enchaînent en France depuis la malencontreuse dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024.

L’absence de majorité, la chute du gouvernement Barnier, la difficulté des gouvernants à doter le pays d’un budget et d’une loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, la perte de confiance dans les acteurs politiques, le ralentissement de la croissance, la remontée du chômage, ont créé un contexte suffisamment anxiogène pour éroder les situations acquises et pousser à de douloureuses clarifications entre temporisateurs et jusqu’au-boutistes.

Un premier coup de canif dans l’union des gauches s’est produit le 14 janvier, lorsque les socialistes ont, à une très large majorité (58 voix sur 66), décidé de ne pas voter la censure après la déclaration de politique générale de François Bayrou. Après avoir vainement tenté d’entraîner derrière eux les communistes et les écologistes, ils ont pour la première fois assumé de se désolidariser de leurs partenaires, tout en clamant qu’ils appartenaient toujours à l’opposition.

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Le second acte se joue autour des textes financiers qu’ils ont eu l’occasion d’amender. Lundi 3 février, alors que le premier ministre décidait d’engager la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de finances pour 2025 et sur la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le bureau national du Parti socialiste (PS) a décidé à une large majorité de ne pas voter la censure (par 59 voix contre 4) sans complètement préjuger du vote des députés, qui devrait avoir lieu mercredi.

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