En flamand, « enfin » se dit « eindelijk ». Et c’est certainement ce que s’est exclamé le Belge Wout Van Aert, dimanche 18 mai, à Sienne, en remportant la 9e étape du Tour d’Italie, sa première victoire de l’année. Cette course a fait d’énormes dégâts sur les chemins blancs de Toscane, qui sont habituellement le théâtre d’une classique de début de saison, les Strade Bianche.
Le coureur de l’équipe Visma s’est imposé au sprint sur la Piazza del Campo de Sienne, devant son compagnon d’échappée, le jeune Mexicain Isaac del Toro, qui est le nouveau porteur du maillot rose de leader du Giro. Les deux hommes s’étaient débarrassés du Colombien Egan Bernal et du Tchèque Mathias Vacek à 15 kilomètres de l’arrivée.
Van Aert et Del Toro ont devancé d’environ une minute un premier groupe de favoris dans lequel figuraient Giulio Ciccone, Richard Carapaz, Egan Bernal, Antonio Tiberi, Juan Ayuso et les frères Yates. « Cette victoire signifie énormément pour moi, je ne sais même pas décrire ce que je ressens. Gagner après une longue période sans victoire, c’est un sentiment extraordinaire », a réagi le Belge après l’arrivée.
La cinquantième victoire de sa carrière
Le Sloève Primoz Roglic, victime d’une chute puis d’une crevaison, a été le principal perdant d’une étape palpitante, courue comme une classique avec un peloton coupé en plusieurs groupes et des coureurs éparpillés un peu partout.
Le Slovène, favori de ce Giro, a terminé à plus de deux minutes de Van Aert et concède plus d’une minute aux autres leaders au classement général, désormais emmené par Del Toro, coéquipier d’Ayuso chez UAE. « C’est comme ça, je ne me sentais pas super bien après la chute. Parfois on perd, parfois on gagne. On fera les comptes à la fin. Là, je vais d’abord panser mes plaies », a dit Roglic, vainqueur du Giro 2023.
Van Aert, qui dispute son premier Giro, complète, lui, sa collection de victoires sur les grands Tours après avoir gagné déjà neuf étapes sur le Tour de France et trois sur le Tour d’Espagne. Transi de fatigue et ivre de bonheur, il s’est allongé de tout son long après un final à suspense, où il a tout donné dans la dernière montée Via Santa Caterina, avant d’aller embrasser son fils et sa femme.
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C’est un énorme soulagement pour le Flamand de 30 ans, qui a multiplié les places d’honneur sur les classiques, mais n’avait plus gagné depuis ses trois victoires d’étape sur la Vuelta en août 2024. Il s’impose à Sienne, où il avait déjà gagné les Strade Bianche en 2020. C’est la cinquantième victoire de sa carrière.