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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

The Brutalist est un film d’une ambition démesurée. Qu’on en juge par sa durée colossale de trois heures trente-cinq, sa structure en diptyque séparée par un interlude de quinze minutes, son tournage en VistaVision, procédé inventé dans les années 1950 pour concurrencer le petit écran, adapté au 70 millimètres. Le tout pour retracer le parcours fictif, dans les Etats-Unis d’après-guerre, d’un architecte visionnaire, émigré juif hongrois, rescapé des camps de la mort et amené à affronter un chantier gigantesque pour reconquérir son statut. Dès son troisième long-métrage, Brady Corbet vise déjà au monument, comme pour encoffrer littéralement l’édifice grandiose qui trône au centre de son récit.

De ce jeune réalisateur de 36 ans, aux débuts d’enfant acteur avant de passer derrière la caméra, les cinéphiles français n’avaient pas encore entendu parler. Et pour cause, ses deux films précédents n’ont pas fait l’objet de sorties en salle, dont Vox Lux (2018), portrait d’une pop star jouée par Natalie Portman qui a pourtant circulé dans les festivals. Comme lui, The Brutalist est une biographie rêvée, mais cette fois qui s’attaque à l’architecture, la « mère des arts » selon Frank Lloyd Wright (1867-1959), et plus précisément à la question de l’avant-garde. Il fait pourtant le choix d’une narration classique, à la chronologie linéaire, en lieu et place d’un dispositif conceptuel.

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