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Le magazine américain The Atlantic a publié, mercredi 26 mars, le plan d’attaque de l’armée américaine contre la rébellion houthiste au Yémen, dont son rédacteur en chef, Jeffrey Goldberg, a été le destinataire accidentel. La publication inclut des copies d’écran de messages du ministre de la défense américain avec les horaires précis des frappes contre le groupe rebelle du Yémen, avant que celles-ci n’aient eu lieu.

La Maison Blanche a accusé The Atlantic d’avoir monté une supercherie. La veille, l’administration Trump avait affirmé que ces échanges n’étaient pas protégés par le secret-défense. Donald Trump avait minimisé cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple « pépin » émanant d’un journaliste « tordu ». « [Il s’agit d’]une tentative coordonnée de détourner l’attention du succès des décisions prises par le président Trump et son gouvernement pour faire payer les ennemis de l’Amérique », avait-il dénoncé en fin d’après-midi dans un communiqué, vantant les frappes menées par l’armée américaine contre les rebelles houthistes au Yémen.

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Auditions compliquées pour l’administration Trump

Au cours d’une audition devant la commission sénatoriale du renseignement, plusieurs membres de son administration sont passés au grill : la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, et le directeur de la CIA, John Ratcliffe, ont déclaré qu’aucune donnée classifiée n’avait été partagée sur Signal, une application commerciale de messagerie cryptée. Mais les sénateurs démocrates ont exprimé leur scepticisme, notant que le rédacteur en chef de The Atlantic avait écrit que le secrétaire à la défense, Pete Hegseth, avait communiqué dans le groupe de discussion des détails opérationnels à propos de frappes à venir contre les houthistes. M. Hegseth a publié notamment « des informations sur les cibles, les armes que les Etats-Unis allaient déployer, et le séquençage de l’attaque », a écrit Jeffrey Goldberg, sans donner de détails.

Les membres de la commission sénatoriale ont dit qu’ils entendaient mener un audit de la discussion, décision approuvée par Mme Gabbard et M. Ratcliffe. Par ailleurs, le chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune, a annoncé qu’il s’attendait à ce que la commission sénatoriale des forces armées se penche sur l’utilisation de l’application Signal par les représentants de l’administration Trump. Durant l’audition, par moments très tendue, de Tulsi Gabbard et John Ratcliffe, le sénateur indépendant Angus King, rallié aux démocrates, a dit avoir « du mal à croire que les cibles et le séquençage et les armes n’étaient pas classifiés ».

Tulsi Gabbard a régulièrement renvoyé les questions des membres de la commission à Pete Hegseth et au département de la Défense. Comme John Ratcliffe, elle sera de nouveau interrogée par des élus mercredi à l’occasion de l’audition annuelle de la Chambre des représentants sur les « Menaces mondiales ». Les démocrates ont fait savoir qu’ils aborderaient la question du groupe de discussion Signal.

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Le Monde avec AFP

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