Un simple aller-retour ou de véritables adieux ? Au cœur d’une crise politique qui a déjà coûté son poste de première ministre à sa fille, destituée une semaine plus tôt, et à l’heure où le parti qu’il dirige de facto s’apprête à perdre le pouvoir, Thaksin Shinawatra s’est envolé pour l’étranger, rapporte la presse locale, jeudi 4 septembre. Il doit pourtant faire face à la justice dans les prochains jours.
Dans la soirée du 4 septembre, le milliardaire de 76 ans a discrètement embarqué à bord d’un jet privé qui a décollé de l’aéroport international Don Muang, à Bangkok. Soit le même tarmac où il avait atterri, le 22 août 2023, accueil en héros par une foule de soutiens, après quinze ans d’exil pour échapper à des condamnations pour corruption et abus de pouvoir.
Officiellement, Thaksin doit se rendre à Singapour pour un « examen médical », écrit le Bangkok Post. Une source proche, citée par le quotidien thaïlandais, insiste : il ne s’agit pas d’une fuite et son retour est prévu dans deux jours, soit avant le 9 septembre, date fatidique où la Cour suprême doit décider si l’ancien premier ministre a abusé de son état de santé pour purger sa peine à l’hôpital de la police plutôt qu’en prison.
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