L’enquête sur les dernières opérations d’ingérence extérieure, destinées à semer la discorde et à exacerber les tensions communautaires au sein de la société française, progresse. Selon nos informations, les jets de peinture verte, dans la nuit du 30 mai à Paris, sur le Mémorial de la Shoah, trois synagogues et un restaurant, et le dépôt, dans la nuit du 8 septembre, de neuf têtes de cochon devant des mosquées de la région parisienne ont été pilotés par une même personne localisée en Serbie. Selon une source judiciaire, un mandat d’arrêt a été délivré à son endroit. Cette piste renforce les soupçons à l’égard du renseignement militaire russe (GRU), une hypothèse confortée, sur le terrain du renseignement, grâce à la coopération de la France et des pays alliés.
Les regards se tournent vers l’ancienne unité 29155 du GRU, même si la justice ne dispose pas, pour l’heure, de preuves de l’implication de la Russie. Ce groupe, longtemps chargé de missions de sabotage et d’assassinats à l’étranger a été absorbé, depuis le début des années 2020, par l’unité SSD, chargée des activités « spéciales ». Ce service est dirigé par le général Andreï Averianov, ancien patron de l’unité 29155.
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