Vers 11 h 30, heure locale (16 h 30 à Paris), lundi 10 mars, le cours de l’entreprise à la Bourse de New York a dévissé de 8,14 %, à 241,30 dollars (soit 232,33 euros). La capitalisation boursière de Tesla a été divisée par deux depuis décembre 2024 et est tombée à 700 milliards de dollars, après l’élection de Donald Trump, dont le patron de l’entreprise, Elon Musk, est un proche allié.
Le plongeon du titre s’inscrit dans une tendance plus large de baisse des cours à Wall Street, notamment ceux des valeurs technologiques, face aux craintes sur l’état de l’économie américaine.
Le cours des actions des « Sept Magnifiques » – le surnom donné aux grands noms du secteur technologique à Wall Street, dont Tesla fait partie – a également chuté : Alphabet (− 4,22 %), Amazon (− 2,45 %), Meta (− 4,90 %), Apple (− 5,27 %), Microsoft (− 3,22 %), Nvidia (− 4,7 %).
Mais Tesla est aussi sanctionnée pour ses ventes en berne sur plusieurs de ses marchés. Selon les données de l’Association chinoise des voitures de particuliers, le constructeur a vendu 30 688 véhicules en Chine en février, en baisse de 49 % par rapport à la même période de l’an dernier. Et ce, dans un contexte de forte augmentation (+ 82 %) des ventes dans le pays de véhicules « à énergie nouvelle », catégorie qui comprend les voitures électriques et hybrides.
Idem en Europe, où malgré des immatriculations de véhicules électriques en hausse (+ 34 % sur un an), les ventes de Tesla ont été divisées par deux en début d’année, selon des données publiées fin janvier par l’Association des constructeurs européens.
En France, le constructeur américain de voitures électriques a vu ses ventes baisser de 26 % sur un an malgré un marché stable, avec 2 395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile. A contre-courant, le Royaume-Uni a vu les ventes de Tesla grimper de près de 21 % en février.
Acheteurs refroidis par les prises de position d’Elon Musk
Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump ont refroidi certains acheteurs, même s’il reste difficile d’évaluer à quel point les actes du milliardaire, et notamment son soutien à l’extrême droite européenne, ont pu effrayer de potentiels clients de Tesla. Des appels au boycott ont en revanche été lancés ces dernières semaines.
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Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine par ailleurs à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y.
La marque, qui affronte aussi l’arrivée sur le marché d’une avalanche de modèles électriques de la part de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée en cours d’année 2025 de modèles à bas coût puis de son Robotaxi.