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Les régimes autoritaires peinent à résoudre pacifiquement leurs différends, surtout lorsque les dynamiques géopolitiques modifient le rapport de force. La vacillante relation russo-azerbaïdjanaise en est un exemple flagrant.

Vendredi 27 juin, à Iekaterinbourg, dans l’Oural, la police locale russe mène une rafle brutale au sein de la diaspora azerbaïdjanaise, qui compte entre un et deux millions d’individus en Russie. Cinquante personnes sont embarquées pour des interrogatoires liés à d’anciennes affaires de meurtres et d’enlèvements remontant à la période 2001-2011. Deux frères, Hussein et Ziyaddine Safarov, décèdent d’« insuffisance cardiaque » durant leur interrogatoire, selon le comité d’enquête. Des images, diffusées par les médias russes, de six hommes traduits devant un tribunal, dont l’un a le visage entièrement tuméfié, ne laissent pas de doute sur les méthodes de la police russe.

Dimanche 29 juin, le ministère azerbaïdjanais des affaires étrangères réagit en convoquant l’ambassadeur de Russie, lui signifiant sa « protestation ferme » à propos de la rafle d’Iekaterinbourg. Dans la foulée, Bakou annonce l’annulation de tous les événements culturels organisés avec des institutions russes, publiques ou privées. Des produits alimentaires russes sont déclarés « impropres à la consommation » et démonstrativement détruits. Cette dernière mesure est un copié-collé de ce que Moscou a fait subir, en 2006, à ses anciens satellites géorgien et moldave, quand ces derniers ont eu l’audace de réorienter leur politique étrangère vers l’Union européenne.

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