Combien pour perdre un set ? Et pour laisser filer le match ? Aux enquêteurs qui l’interrogent en garde à vue, à la mi-octobre, un joueur de tennis français explique avoir d’abord été approché pour perdre un match, contre 500 euros. Il a refusé net. Puis son interlocuteur a fait grimper les enchères : 700, 1 000, 2 000. A 5 000 euros, le joueur a accepté.
Classé au-delà de la 100e place à l’ATP – le circuit international professionnel masculin –, il fait partie des trois joueurs de tennis français mis en examen, le 18 octobre, dans une affaire de matchs truqués qui ne cesse de prendre de l’ampleur. A ce jour, confirme le parquet de Marseille, sept personnes – cinq Français, un Roumain et un Bulgare âgés de 23 à 29 ans – ont été mises en examen pour des faits d’escroquerie en bande organisée, de corruption d’un acteur d’une manifestation sportive, de participation à une association de malfaiteurs et, pour certains, de blanchiment aggravé. Cinq d’entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire avec, notamment, l’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou sociale en lien avec le tennis et deux sont en détention provisoire. D’autres mises en examen pourraient bientôt suivre, parmi lesquelles celle de deux frères bulgares sous mandat d’arrêt européen, soupçonnés d’être au cœur du réseau.
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