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Sortir d’un court avec le sentiment du devoir accompli et un succès en poche, on pourrait penser qu’il s’agit du quotidien pour Caroline Garcia. A 31 ans, la Lyonnaise a un palmarès à faire pâlir un bon nombre de tenniswomen, françaises ou non : onze titres en simple, dont le Masters WTA – tournoi de fin d’année mettant aux prises les huit meilleures joueuses de la saison –, huit en double, dont Roland-Garros deux fois. L’ex numéro quatre mondiale a eu son lot de victoires, mais la 468e en simple a mis du temps à arriver.

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Caroline Garcia ne se rappellera probablement pas de ce nombre. Mais dimanche 9 février, en s’imposant en deux sets face à la Chinoise Yue Yuan (6-1, 7-6) pour rallier le deuxième tour du tournoi de Doha, la Française a mis un terme à une disette qui s’étirait depuis cinq mois.

Le début d’année de la joueuse, retombée à la 76e place au classement WTA, a été rythmé par deux défaites d’entrée, sur les courts de l’Open d’Australie contre la Japonaise Naomi Osaka et à Abu Dhabi, face à la Néo-Zélandaise Lulu Sun. Mais si Caroline Garcia a arrêté de collectionner les victoires, c’est surtout parce qu’elle ne s’est pas présentée d’un côté du filet en match officiel entre septembre 2024 et janvier 2025.

La question de la retraite s’est posée

Après son élimination, par la Polonaise Magdalena Frech, en demi-finales à Guadalajara (Mexique), la Lyonnaise a décidé de ranger temporairement les raquettes, épuisées par son quotidien de sportive de haut niveau. « Mentalement, j’ai besoin d’une pause, expliquait la vainqueure de la Fed Cup 2019 sur les réseaux sociaux. De m’éloigner de la machine à broyer du tennis, de prendre de vraies vacances, de me reconnecter avec ma famille et mes proches, et de m’autoriser à respirer sans la pression de la performance. Cette année, mon état d’esprit a été toxique. J’ai perdu la joie d’être une joueuse de tennis, et suis devenue obsédée par le classement et les victoires. »

« Fatiguée de l’anxiété, des attaques de panique, des larmes avant les matches », elle peinait aussi à se débarrasser d’une blessure à l’épaule qui l’a suivie une bonne partie de la saison passée. Elle a donc coupé avec le tennis pendant un mois et demi, avant de reprendre progressivement. « C’était vital pour moi de couper », révélait Caroline Garcia en décembre, auprès de L’Equipe, admettant que la question d’un arrêt définitif s’était posée. « Parce que je ne supportais plus rien. A la fin de chaque match, victoire ou défaite, j’étais juste soulagée. Je ne savais plus pourquoi je jouais. »

Aujourd’hui, la Française veut aborder le circuit différemment en se mettant moins de pression, en match comme à l’entraînement. Elle a également lancé son podcast dans lequel elle interviewe d’autres stars du circuit, à l’image de la numéro deux mondiale Iga Swiatek ou de Gaël Monfils. Désormais sans entraîneur, Caroline Garcia va se concentrer sur les plus gros tournois du calendrier, et célébrera sa première victoire depuis cinq mois par un affrontement au sommet au deuxième tour de Doha. Elle sera opposée à l’Italienne Jasmine Paolini, quatrième mondiale, mardi.

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