« Télétravail du sexe », sur Tënk : de l’autre côté de l’écran, la vie réelle des « camgirls »

TËNK – À LA DEMANDE – DOCUMENTAIRE

Regarder Télétravail du sexe, c’est passer de l’autre côté du miroir. S’inviter dans le quotidien réel des camgirls. Swann Purple, Aspasie, Vera Flynn, Inopia et PetiteXSirene nous font découvrir leur boulot, leurs motivations et mille tâches qu’on ne soupçonnait pas. « Pour être TTDS [télétravailleuse du sexe], raconte Aspasie, il faut avoir de multiples casquettes : tu es ingénieure, secrétaire, photographe, monteuse, vidéaste, comptable… Tu fais tous les métiers du monde. » Elles se photographient, se filment, publient des stories, font la conversation et accèdent aux désirs de leurs clients si ça leur chante. Elles ont 20, 30, 40 ans ou plus, sont célibataires, mariées, divorcées, mères, non-binaires, cisgenre, bi ou hétéro et disent avoir repris le pouvoir sur une identité qu’elles ne veulent plus forcément figer.

Pas de voyeurisme ni de moralisme dans ce documentaire drôle et étonnant. « On était assez en colère de voir les représentations stéréotypées des médias sur le travail du sexe virtuel, explique la réalisatrice Carmina, elle-même camgirl et productrice de films pornographiques. Et on est loin d’avoir dépassé le modèle de la madone et de la putain. » « Le regard est très fétichisant, ou glamourisant, ou totalement misérabiliste, rebondit Prune, coréalisatrice, elle aussi TTDS. Dans tous les cas, il tombe à côté. On a voulu faire un film équilibré et réaliste. »

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