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Le secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF), Robert Gam, « enlevé par les services de renseignement » tchadiens en septembre 2024, a été libéré dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé son parti mercredi 4 juin. « Il a été déposé à son domicile » par un véhicule des services de renseignement, indique une publication sur la page Facebook officielle du PSF.

Robert Gam avait été victime de menaces et d’intimidations avant que sa disparition ne soit signalée par son parti, quelques mois après la mort du chef du mouvement, Yaya Dillo Djerou. Ce dernier, cousin du président tchadien, Mahamat Idriss Déby, et considéré comme un rival politique, avait été tué en février 2024 par des militaires de la garde présidentielle dans l’assaut du siège de son parti, deux mois avant l’élection présidentielle.

« Nous nous réjouissons de la libération de notre secrétaire général Robert Gam […] incarcéré sans jugement depuis bientôt huit mois. Pour le moment, nous ne savons pas les conditions de sa libération », a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) Mahamat Ousmane Adam, conseiller national du PSF. En décembre 2024, 23 proches de Yaya Dillo Djerou arrêtés après la mort de l’opposant avaient déjà été libérés.

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La plate-forme citoyenne Wakit Tamma a exprimé mercredi, dans un communiqué, son soulagement après la libération de Robert Gam, qualifiant sa détention d’« injuste et politiquement motivée, qui n’avait pour but que de faire taire une voix libre et courageuse dans un climat politique de plus en plus répressif ». Les organisations de défense des droits humains nationales et internationales dénoncent régulièrement la répression violente – parfois dans le sang – de toute voix discordante.

L’ancien premier ministre et opposant tchadien Succès Masra a été arrêté mi-mai et placé en détention provisoire pour des accusations d’« incitation à la haine » dans un message qui daterait de 2023. Le 14 mai, 42 personnes, « majoritairement des femmes et des enfants », avaient été tuées à Mandakao, dans la région du Logone-Occidental (sud-ouest), selon la justice tchadienne, qui accuse M. Masra d’avoir provoqué ce massacre.

Le Monde avec AFP

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