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Succès Masra, ancien premier ministre et chef du principal parti d’opposition au Tchad, a été condamné à vingt ans de prison ferme, samedi 9 août, devant le tribunal de grande instance de N’Djamena, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) présent à l’audience.

Il a été reconnu coupable de « diffusion de message à caractère haineux et xénophobe » et de « complicité de meurtre » dans le cadre du drame de Mandakao, en mai, au cours duquel 42 personnes ont été tuées dans un conflit inter-communautaire.

« Notre client vient de faire l’objet d’une humiliation, d’une ignominie » a dénoncé auprès de l’AFP Francis Kadjilembaye, coordonnateur des avocats du camp Masra. « Il vient d’être condamné sur la base d’un dossier vide, sur la base de supputations et sur l’absence de preuve. Nous assistons à une consternation qui consiste à instrumentaliser la justice », a-t-il ajouté assurant ne « pas de désarmer » pour « faire entendre partout ou besoin sera la voix de [s]on client ».

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Rassemblement à N’Djamena samedi soir

Les militants du parti « Les Transformateurs » ont indiqué se rassembler samedi soir à N’Djamena pour la diffusion d’un « message spécial » après le verdict de condamnation de leur président.

Succès Masra a également été condamné à verser 1 milliard de francs CFA d’amende (environ 1 500 000 euros). Le parquet avait requis vendredi la peine de vingt-cinq ans de prison ferme à l’encontre de M. Masra et ses co-accusés.

Ce procès regroupe deux volets, celui de près de 70 hommes accusés d’avoir participé au massacre du 14 mai et celui de Succès Masra, accusé d’y avoir incité.

Lire la tribune | Article réservé à nos abonnés « L’arrestation de Succès Masra est une manœuvre politique qui risque de replonger le Tchad dans l’instabilité »

Le Monde avec AFP

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