Tatiana Gueria Nade, une guerrière engagée dans la danse

Elle jaillit d’un bond sur le plateau comme un boulet de canon. Fonceuse, insubmersible dans ses petites sandalettes en plastique noir, Tatiana Gueria Nade rayonne dans le spectacle Dub, du chorégraphe Amala Dianor, à l’affiche du 11 au 14 décembre 2024, au Théâtre de la Ville, à Paris et actuellement en tournée. Toutes les musiques font le miel de sa fureur joyeuse qui soulève une tornade de vitalité. « Je suis née dans la danse », résume-t-elle. A peine posée dans un coin de loge, jeudi 12 décembre 2024, que Tatiana Gueria Nade donne le tempo.

Rapide, droit au but. Pas le temps de tourner autour du pot, la danseuse et chorégraphe ivoirienne, âgée de 28 ans, secoue sa vie bien remplie. « Ma mère est une ex-danseuse, mon père est sculpteur et percussionniste, raconte-t-elle. J’ai commencé à 6 ans dans une école de danses traditionnelles à Abidjan et, un an après, je participais à des compétitions pendant les vacances. » Et la fusée Tatiana Gueria Nade ne s’est plus arrêtée. Entre hip-hop, coupé-décalé, le style urbain d’Abidjan, et trahi, elle se retrouve dès l’âge de 12 ans à accompagner les chanteurs en concert dans les boîtes de nuit.

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