Il était un peu la figure de l’élan technologique français, même s’il n’était qu’un robot humanoïde monté sur roulettes, déambulant dans les allées du CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas, la plus grande manifestation mondiale de la technologie. Son nom : Pepper. Auprès de lui, François Hollande comme Emmanuel Macron ont pris plaisir à se faire prendre en photo, en signe du soutien au secteur des start-up françaises, la « French Tech ». Pourtant, la belle aventure de vingt ans semble arriver à son terme. Et dans de très courts délais.
Chez Aldebaran, la start-up tricolore à l’origine de la création de Pepper, l’ambiance est en tout cas pesante. Parmi les élus du personnel on parle d’« une situation très très alarmante » avec une trésorerie qui ne pourrait résister que quelques mois, même avec la perspective d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui devrait voir partir environ la moitié des employés, soit 72 personnes, après un précédent PSE qui avait déjà divisé par deux les effectifs en 2021.
Déjà sous procédure de sauvegarde depuis décembre, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire en janvier par le tribunal de commerce de Paris. De nouveaux repreneurs peuvent se manifester d’ici à la fin février pour redresser la société, mais la trajectoire actuelle de l’entreprise inquiète les employés.
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