A 43 ans, Swann Arlaud surfe sur une maturité moissonnée avec la patience des laborieux. Dans son rétroviseur, une quarantaine de films et cinq spectacles sur scène dont le dernier, Trahisons, d’Harold Pinter, se donne actuellement au Théâtre de l’Œuvre à Paris.
Né le 25 mars 1981, Swann Arlaud grandit dans une famille où le quotidien rime avec l’artistique. Petit-fils d’un scénariste et d’un comédien, fils d’un décorateur, il est, sur scène, presque exclusivement dirigé par sa mère, Tatiana Vialle. « On a l’habitude de travailler ensemble, ça nous permet de gagner du temps », explique-t-il.
Le temps, cet acteur aux allures d’éternel adolescent veut en avoir la pleine maîtrise. « Je ne suis pas adapté aux courses effrénées, j’ai la chance de pouvoir ralentir. » Il choisit donc, avec soin, les films qu’il doit tourner. Deux par an, pas davantage. Le reste ne concerne que lui, l’évocation de sa vie privée se heurtant à un mutisme poli. A peine apprend-on qu’il va au cinéma le matin, parce qu’il y a moins de monde en salle et que, très jeune, il écrivait du rap, des poèmes et des nouvelles.
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