Sur les pistes, on identifie facilement les « Folie douce ». « Il y a un côté surréaliste. Tu es en train de skier et, tout à coup, ce truc apparaît. La musique est à fond, il y a la foule. C’est comme une sorte de parc d’attractions, avec des lumières de partout, des gens qui dansent en plein après-midi. Ils ont même un système où le champagne arrive par tyrolienne ! », explique Arthur (qui n’a pas communiqué son nom de famille), étudiant de 19 ans, qui travaille comme saisonnier à Méribel (Savoie). Dans ces boîtes de nuit à ciel ouvert, des artistes effectuent des numéros de cabaret ou de cirque dans des déguisements extravagants. A l’intérieur, de grandes tablées de skieurs commandent des plats roboratifs et coûteux : à Val-d’Isère, le cheeseburger est à 32 euros.
Voilà donc le concept qui, depuis les années 2010, est devenu le synonyme de la fête à la montagne. La Folie douce est pourtant une vieille histoire : son fondateur, Luc Reversade, formé à l’école hôtelière de Thonon-les-Bains, a ouvert son restaurant en haut d’une télécabine de Val-d’Isère en 1981. Le petit refuge s’est peu à peu agrandi, mais c’est à partir de 2007, avec le lancement du « clubbing sur pistes », que la société a connu un succès croissant auprès des jeunes usagers. Le concept s’est ensuite dupliqué, principalement sous forme de franchise, dans huit stations (Val Thorens, Méribel, Avoriaz, l’Alpe-d’Huez…), qui sont aussi les plus gros domaines skiables de France.
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