Sur les pelouses des terrains de sport, la difficile mise en œuvre du « zéro phyto »

A quelques centaines de mètres du château de Chantilly (Oise) et de son jardin à la française, Rémy Dorbeau, le directeur du golf de la ville, marque l’arrêt et désigne un bout de gazon grignoté par des taches en forme de cocarde, typiques de la fusariose, à l’origine de reliefs affectant la trajectoire des balles, et donc le jeu. « Voilà ce que donne aujourd’hui un green non traité », explique le responsable, également président de l’Association des personnels d’entretien des terrains de golf (Agref).

Le site isarien expérimente comment s’adapter à l’interdiction des produits phytopharmaceutiques pour l’entretien des pelouses de terrains de sport. La mesure, prévue par la loi Labbé, votée en 2014, était applicable à la plupart des terrains de sport depuis juillet 2022, mais les pelouses des hippodromes et des golfs, ainsi que celles des terrains de tennis, de football et de rugby « dont l’accès est réglementé, maîtrisé et réservé aux utilisateurs », avaient bénéficié d’une exemption jusqu’au 1^er janvier.

Il vous reste 81.39% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.