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Histoires Web samedi, janvier 18
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Violette Dorange est inoxydable. Tandis que DeVenir, son Imoca (monocoque de 18 mètres) s’essouffle, après dix semaines de navigation, la plus jeune concurrente de l’histoire du Vendée Globe (23 ans) affiche une résilience de vieux loup de mer.

En 27e position sur quarante engagés – dont six ont abandonné –, samedi 18 janvier à 7 heures, la skippeuse originaire de Charente-Maritime en a pourtant bavé, ces derniers jours dans sa remontée de l’Atlantique, où les températures permettent désormais de « ressortir short, tee-shirt et Crocs ».

Il lui a fallu faire le deuil de sa colonne de winch (« moulin à café » qui démultiplie la force pour actionner les treuils permettant de tendre les cordages servant à monter, descendre et régler les voiles, et de tendre les câbles tenant le mât) dont les chaînes intérieures ne cessent de dérailler depuis un mois.

« J’ai tout démonté et remonté dix à quinze fois et ça prend des heures, mais les chaînes ont été trop détendues, alors je ferai tout à la manivelle, même si cela rend les manœuvres deux fois plus physiques », explique ce bout de femme de 1,60 m aux « mains douloureuses » et aux ongles « incrustés de graisse ».

Le vent fort rencontré depuis le cap Horn (Chili) a aussi éprouvé son gréement. Le 12 janvier, au nord des îles Malouines (territoire britannique d’outre-mer), son J3 (petite voile d’avant adaptée à la brise) est tombé à l’eau par 35 nœuds (près de 65 km/h), après la casse d’une pièce le rattachant au haut du mât. « J’ai dû le récupérer à l’avant dans une mer déchaînée, c’était l’enfer », souffle la compétitrice.

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