Vendredi 6 juin, vingt ans après l’avènement de la télévision numérique terrestre (TNT) en France, une petite révolution s’opère au bout de la télécommande. Prêt pour un exercice de bonneteau ? Canal+, sortant de son plein gré de la TNT, cède le canal 4 à la chaîne familiale et culturelle France 4. C8 évacuée du canal 8 à la suite de son éviction par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), les chaînes parlementaires LCP-AN et Public Sénat se le partagent. Même cas de figure avec NRJ 12, qui voit la chaîne pour enfants Gulli s’installer à sa place. Les canaux 13 et 14, libérés par LCP et France 4, accueillent BFM-TV et CNews, qui laissent à leur tour les numéros 15 et 16 respectivement à LCI et à Franceinfo. Gulli ayant déserté le compartiment 18, T18 (CMI Média) y fait son apparition. Prière d’attendre le 1er septembre pour découvrir Novo 19 (groupe Ouest-France) sur le canal qui lui a inspiré son nom.
Vu du canapé, deux blocs se détachent du tableau de service. Désormais réunies du numéro 2 au numéro 5, les chaînes publiques en profitent pour effacer leurs logos chiffrés (France 2, France 3, etc.) au profit de celui du groupe (france.tv). Estimant en effet que « le “.2” ne veut rien dire » pour les adolescents, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, a saisi l’occasion de ce regroupement pour « faire la révolution de la marque » France Télévisions – plus évidente à défendre à l’international, estime-t-elle. France 4 reste cependant France 4.
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