Meilleures Actions
Histoires Web samedi, mai 10
Bulletin

Cela faisait un moment que nous ne lui avions pas parlé. C’était en 2019. Avant qu’elle évoque son viol et publie Je suis une sur deux (Flammarion, 2020), en précisant d’emblée : « Ce qui m’est arrivé n’est pas un fait divers, c’est un fait de société. » C’était avant Ce que le féminisme m’a fait, chez le même éditeur, en 2024, puis son Pas tous les hommes quand même ! (La Meute, 96 pages, 11,50 euros). C’était quand elle présentait « Pas son genre », sur France Inter, une émission engagée et pédagogique : « Il faut toujours donner des chiffres, rappeler des faits : l’ennemi, c’est l’ignorance. » Depuis 2021, « Pas son genre » est devenue « En marge », parce que, « depuis toujours, je m’intéresse à la question de la norme, comment elle nous formate ».

Giulia Foïs, lors du festival Plurielles, à Compiègne, en mars 2023.

En juin 2023, une invitée, Ali Leonardi, raconte à l’antenne sa douloureuse maternité. La jeune femme lui confie ensuite souffrir de trouble dissociatif de l’identité : « J’ai eu envie de comprendre, c’est pour ça que je fais ce métier. » Sans filtre, sans expert, sans personne pour nous dire quoi ni comment penser, et surtout pas à leur place : « On est le pays de Descartes et d’experts, on sait penser les choses, mais je ne sais pas si on sait les vivre. L’expérience compte pour moi autant que l’expertise », confie, d’un seul souffle, Giulia Foïs, mère de deux enfants, dont l’un est en situation de handicap.

Il vous reste 64.16% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.