Le coup de filet est d’une rare ampleur. Mercredi 19 février, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a interpellé douze individus soupçonnés d’avoir « prêté allégeance à l’organisation terroriste Daech » (l’Etat islamique, ou EI) et de préparer « un plan terroriste à l’instigation et sur incitation directe d’un haut dirigeant de l’organisation opérant dans la région du Sahel », a déclaré, dans un communiqué diffusé le jour même, l’organisme marocain chargé de la lutte contre le terrorisme.
Les arrestations ont eu lieu simultanément à Azemmour, Casablanca, Fès, Guercif, Laayoune, Oulad Teima, Tamesna, Tanger et Taounate. Soit neuf localités, dont certaines sont distantes de plus de mille kilomètres. Ce qui confère à l’opération un caractère exceptionnel en raison de la présence, en plusieurs endroits du territoire marocain et jusqu’au Sahara occidental, des membres présumés de cette « cellule terroriste ».
Conduites sur la base de renseignements fournis par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST, le service de renseignement intérieur marocain), les interventions aux domiciles de deux suspects à Tamesna, en banlieue de Rabat, ont permis la saisie de « quatre bonbonnes de gaz modifiées contenant des clous et des produits chimiques et reliées à des tuyaux et à des fils électriques, le tout connecté à des téléphones portables pour une détonation à distance », détaille le BCIJ.
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