NETFLIX – A LA DEMANDE – SÉRIE
Une série qui parle de la déconstruction sans jamais se déconstruire elle-même ? Pari réussi pour Netflix, qui confirme avec Super Mâles sa faible ambition en matière de séries françaises. Le pitch ressemble à celui d’un téléfilm « sociétal » du dimanche soir. Cédric, Tonio, Jérémie et Tom − entre eux, ils préfèrent s’appeler « ma couille » −, interprétés, tout comme leurs compagnes et amantes, par des têtes pour la plupart venues de la comédie populaire (ce qui n’est pas un problème, comme en a récemment témoigné Jean Dujardin en enfilant le costume de Zorro), ont des soucis avec les femmes.
Paniqué à l’idée de s’engager, Tonio (Vincent Heneine) trompe allègrement sa chérie. Entre les enfants, une vie sexuelle en berne et sa carrière tout aussi molle, le couple de Jérémie (Antoine Gouy) s’use. Tom (Manu Payet) ne se remet pas d’avoir été quitté par sa femme. Cédric (Guillaume Labbé) se fait quant à lui mener à la baguette par son épouse, sa fille et son employée de maison.
Symbolique psychosexuelle
Le programme de Super Mâles est simple : les femmes sont là pour nous les briser, et la crise de milieu de vie des quatre garçons n’est que la conséquence de leur condition d’homme dans un monde moderne désormais converti au féminisme. Forcés de s’adapter − mais c’est pour leur bien, disent les copines −, les quatre quadras sont amenés à participer, plus ou moins volontairement, à un stage de « déconstruction » pour devenir un « homme meilleur », à coups d’exercices pour sentir le poids de ses testicules et de câlins décomplexés entre hommes − apparemment, la masculinité réside tout entière dans le bas-ventre.
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