Bloquons tout, une journée de mobilisation protéiforme
La France se prépare mercredi à une journée agitée dans le sillage de l’appel à Bloquons tout né sur les réseaux sociaux et qui devrait permettre de jauger la colère sociale, dans un pays en pleine crise politique.
Blocages d’infrastructures de transports, de sites symboliques ou de lycées, manifestations, grève de la carte bancaire… Au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu qui remplace François Bayrou tout juste évincé de Matignon, et huit jours avant une mobilisation syndicale, une myriade d’actions sont prévues dès l’aube dans les métropoles, les petites villes et les campagnes. Mais l’étendue de la mobilisation reste incertaine.
Quelque « 80 000 gendarmes et policiers » sont mobilisés et « aucun blocage » ne sera toléré, a prévenu le ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dit pour sa part s’attendre à des actions « coups de poing », le mouvement ayant été « repris par l’ultragauche », mais ne pas penser qu’il mobiliserait « la société civile ».
Ce mouvement horizontal, né sur les réseaux sociaux et sans chef de file identifié, rappelle celui des « gilets jaunes », il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.